L’usage du drone en milieu professionnel est de plus en plus répandu dans le monde. Il est gage de sécurité et de gain de temps. Dans le domaine médical on compte plusieurs avantages : transport des produits pharmaceutiques, sanguins, des échantillons biologiques etc. Ce qui permet entre autre de répondre aux besoins du patient, qui obtient son produit de santé en temps imparti ; du temps est libéré pour le personnel hospitalier qui peut passer  plus de temps auprès du patient et enfin le drone permet de palier aux problèmes logistiques dus à l’augmentation du trafic routier _tout en assurant des économies budgétaires » précise Steve Péguet, Directeur de l’innovation chez Atos France.

Cette technologie constitue un atout à fort impact positif, que ce soit humain ou matériel ; à savoir : « En Afrique, le principal intérêt des drones est de pouvoir livrer des médicaments aux hôpitaux isolés. En Europe où les opérateurs doivent garder le contrôle visuel des appareils, il s’agit toujours de gagner du temps, comme l’explique à Lausanne le directeur du département de la logistique hospitalière du CHUV : nous disposons bien sûr d’un réseau de tunnels qui dessert les différentes unités de la cité hospitalière explique Pierre YVES Muller, mais il n’y a rien de plus rapide que le drone. »

Sur ce, Le CH-PAH projette la mise en place  de ce dispositif numérique  en vue de mener à bien sa mission d’offrir de soins médicaux de qualité aux standards internationaux en mettant à contribution cet outil pour sauver des vies humaines. Les bouchons de circulation routière à Kinshasa constituent un véritable défi pour les soins médicaux en général et en particulier en cas d’urgence: ‘‘les embouteillages n’arrêtent pas et l’urgence n’attend pas’’. Lorsque les minutes sont comptées pour un patient, ce qui compte, c’est de le sauver. Il est avéré que le drone autonome peut aller en mission à distance à n’importe quel moment et n’importe où. Aujourd’hui « le drone révolutionne des nombreux marchés comme celui de la sécurité et de la sureté, il est certain qu’il révolutionnera celui de la logistique médicale demain ». Demain est déjà aujourd’hui…

Actualités 

  • Des drones sont déjà utilisés à des fins médicales en Europe et en Ontario. Et si nous parlons de projet-pilote ? Chapeauté par le CUSM et auquel participe Héma-Québec, ce projet sert à déterminer comment il pourrait être possible de transporter des produits sanguins, par exemple «en cas de désastre majeur qui pourrait affecter les routes entre Héma-Québec, situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, et les hôpitaux», a indiqué la spécialiste en médecine d’urgence Valérie Homier.  Le contenant de transport a été développé par un expert d’Héma-Québec. Il permet de maintenir sous une constante surveillance la température des produits sanguins qu’il contient.  Si le projet fonctionne bien, il pourrait toutefois falloir encore quelques années avant de pouvoir le mettre en application dans des situations réelles.  
  • En 2012, l’Américain Andreas Raptopoulos, P-DG de Matternet, avait conçu un drone à destination des missions humanitaires afin de transporter du matériel médical ou des échantillons de sang (vers des laboratoires homologués) dans les régions pauvres du monde complètement isolées lors de la saison des pluies ou de catastrophes naturelles. Ses premiers essais réalisés à Haïti et en République dominicaine après un tremblement de terre avaient été un succès.

Mise en œuvre compliquée

  • À Nantes, c’est aussi la vitesse de livraison qui est entrée en ligne de compte, mais pas seulement : « Notre nouvel hôpital recevra ses premiers patients en 2026, explique Tony Perlemoine, le numérique y sera omniprésent ». Reste que la mise en œuvre d’un service de livraison par drones ne se fait pas du jour au lendemain : « C’est le seul de mes projets pour lequel je n’ai pas encore de date exacte de mise en service ».De l’aveu du logisticien nantais, le passage des différentes étapes techniques et administratives prend en effet énormément de temps. Preuve en est, les quinze lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt sur l’hôpital numérique du futur que le CHU de Nantes a lancé avec l’APHP ont été présentés il y a déjà près de trois ans ! Près de 400 projets provenant de dix pays différents ont été recueillis : « À Nantes, nous travaillons depuis deux ans avec Atos, très au point pour l’anti-hacking, et assurant pour nous une veille technologique et réglementaire en France comme en Europe. J’avoue que je suis plus rassuré que si nous avions dû nous reposer sur une seule start-up ».

Le « Drone ambulance » pour les urgences cardiaques. Une « trousse médicale volante »

  • Une structure en fibre de carbone munie de six hélices, capable d’atteindre une vitesse max de 120 km/h et d’accueillir un défibrillateur, le « drone ambulance » a tout pour plaire. Créé par Alec Momont, un étudiant belge effectuant sa thèse en ingénierie à l’Université de Delft aux Pays-Bas, le « drone défibrillateur » a déjà séduit la fondation néerlandaise pour le cœur et les services d’urgences d’Amsterdam. Son intérêt : diminuer les délais d’attentes de la prise en charge des victimes d’arrêt cardiaque. « Environ 800 000 personnes subissent un arrêt cardiaque chaque année dans l’Union européenne et seulement 8 % d’entre elles survivent », a expliqué M. Momont. Sans prise en charge immédiate, plus de 90 % des arrêts cardiaques sont fatals en France. Sept fois sur dix ils surviennent devant un témoin mais moins de 20 % d’entre eux maîtrisent les gestes simples de premier secours.
  • Le drone ambulance est capable de transporter une charge de 4 kg en un temps record. « Il pourrait emmener un défibrillateur en une minute dans une zone de 12 km², faisant passer les chances de survie de 8 à 80 % », explique le concepteur. Le protocole d’action est simple, lorsqu’un individu est victime d’un arrêt cardiaque, le témoin appelle le 112, le « drone ambulance » localisera l’appel et grâce à son GPS volera automatiquement vers le lieu de l’accident. Arrivé à destination, il repliera ses ailes et sera facilement utilisable par une personne. Le drone est doté d’une caméra et d’un micro qui permettra aux équipes médicales de communiquer et de donner des instructions aux personnes se trouvant près de la victime. À terme, Alec Momont souhaite équiper son « drone ambulance » de masques à oxygène pour aider les personnes prisonnières des flammes ou encore d’apporter de l’insuline aux personnes diabétiques en difficulté. Six mois ont été nécessaires à la mise au point de ce robot volant. Construites en fibres de carbone, certaines parties de l’appareil ont été créées à l’aide de l’imprimante 3D. Le coût du prototype s’élève à 5 000 euros. À terme, le prix devrait passer à 15 000 euros.

Au Rwanda, ils transportent du sang et sauvent des vies.

Le Rwanda a été le premier pays au monde à faire appel aux drones pour ravitailler ses hôpitaux en produits sanguins. Les premiers vols ont démarré en octobre 2016. Un projet fou imaginé par la start-up américaine Zipline. «Le sang est une denrée vitale. Or la livraison par camion prend trop de temps car les routes sont en trop mauvais état et de nombreuses poches de sang étaient…

 Le drone au sein de CH-PAH

Au sein de CH-PAH le drone est vu comme une solution à part entière: Les problèmes de trafic de transports motivent particulièrement CH-PAH à tester les drones, parce qu’ils peuvent constituer une partie importante de la solution.  C’est pourquoi le CH-PAH participe à un projet pilote dans le cadre duquel des drones pourront être utilisés pour le transport médical.« L’objectif est à terme de développer un écosystème de vols de drones entre les hôpitaux de Kinshasa. Ces engins transporteraient des produits pharmaceutiques et des échantillons des échantillons biologiques.

Le Docteur NDARABU Adolphe directeur de CH-PAH en collaboration avec KATAKO WAMUKONKOLE Gaël Ingénieur en computer science de Garden City University pour la réalisation de ce projet.

Bien sûr, la réglementation et attestation de formation sont obligatoires : «‘pour pouvoir utiliser un drone professionnel, il est obligatoire de suivre une formation, adaptée selon le domaine d’activité. Il s’agit d’un examen théorique spécifique télé-pilote et d’une formation pratique qui sont validés par une attestation de vol. Si vous ne respectez pas les règles de sécurité, vous risquez l’emprisonnement et le dédommagement’»

Le drone peut être un réel investissement pour l’hôpital. Dans un contexte où les établissements de santé sont éloignés, difficiles à atteindre et les communautés ont insuffisamment accès aux produits de santé comme dans la plupart des régions en République Démocratique du Congo, la mise à échelle tant à l’intérieur qu’à l’extérieur sera très bénéfique. Les drones pourraient recueillir un échantillon d’un patient, puis l’emmener dans un laboratoire tel qu’en cas de biopsie extemporanée. Ils pourraient également, à l’ avenir, livrer du matériel, tel qu’un défibrillateur, sur les lieux d’un accident qui nécessite une intervention urgente. Toute personne ou organisation fascinée par ce projet peut le rejoindre car le premier vol test de drone au sein de CHPAH a eu lieu ce vendredi 26 août 2022 et s’est déroulé avec succès.

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